Vision N° 3 : Julia Cameron; Libérez votre créativité

Un livre à lire pour tous les créatifs qui se sentent bloqués, qui n’avancent pas ou tout simplement ne s’y mettent pas. Avec ce livre composé d’action à mener pendant 12 semaines, Julia Cameron vous aide à passer au delà de vos blocages et inhibitions pour reconquérir votre créativité et ne pas être un « artiste fantôme », celui qui voudrait, mais ne s’autorise pas.
Il y a un côté très spirituel tourné vers Dieu, ce qui m’avait un peu bloqué la première fois que j’ai lu ce livre, mais à la relecture, le Dieu dont parle l’autrice est adaptable à chacun, cela peut juste être une force créative.
Le livre est riche en raisonnements, conseils, exercices.
Dans ce premier article, je donne la vision de la créativité de l’autrice. Dans un deuxième, je sélectionne quelques exercices à mettre en place.
L’objectif c’est de reconquérir sa créativité avec un programme de 12 semaines dont voici les points que j’ai sélectionnés comme étant particulièrement motivants :
I Nourrir l’artiste
LE CONTRAT DE CRÉATIVITÉ: c’est celui dans lequel vous vous engagez pour reconquérir votre créativité. Dans ce contrat, l’artiste (vous, s’il faut le préciser) s’engage à utiliser les deux outils phare :
- Les trois pages du matin. C’est l’outil principal de la reconquête de votre créativité. Ce sont celles à écrire tous les matins, en mode automatique quelque soit votre état d’esprit. Vous écrivez quoiqu’il arrive, car l’écriture ne dépend pas de votre état d’esprit, c’est une exigence. Ces trois pages, elles sont à vous, elles ne sont pas destinées à la lecture. Vous ne pouvez les lire que huit semaines après. Personnellement, je considère ces pages comme une méditation, si je sens que je ne sais pas par ou commencer, je lancer une séance de méditation guidée.
- Le rendez-vous avec l’artiste. Ce sont les rendez-vous que vous allez programmer avec votre artiste intérieur pour le nourrir. Et, comme votre artiste est un enfant, il ne s’agit pas de l’ennuyer, mais de l’alimenter de manière ludique et légère. La créativité est un écosystème qu’il faut alimenter pour ne pas atteindre le fond du puits.
- Faire taire le censeur: la voix dans votre tête qui juge et vous inhibe. Ce censeur, ce n’est pas la voix de la raison. C’est juste un personnage méchant et il faut qu’il perde son pouvoir sur votre créativité. Il est un dispositif de blocage à faire taire.
- La synchronicité : à prendre si on y est sensible : il s’agit de se dire que nous changeons et que l’univers favorise et amplifie ce changement. Personnellement, je pense que si nous regardons l’univers autrement, tout est signe, tout est opportunité.
- L’audace passe avant le talent: Très souvent c’est l’audace et non le talent qui vous font passer du statut d’artiste fantôme à celui d’artiste. Il est important de passer à l’action. Une affirmation qui m’a beaucoup parlé.
II – La créativité nécessite le passage à l’action malgré les blocages
Autorisez-vous à faire quelque chose d’imparfait avant de faire bien : le perfectionnisme c’est la pire partie de vous-même. Rien n’est assez bon, vous devez recommencer à chaque fois. Le succès de la reconquête de la créativité dépend de votre capacité à oublier les préoccupations face à l’action. Ce qui vous amène à prendre des risques. Vous avez le droit d’essayer, d’échouer, de recommencer pour faire mieux.
-Passez à l’action par petit pas, si vous voyez grand tout de suite, cela vous paraîtra insurmontable. La grandeur peut amener le blocage.
- Un des sentiments qui bloquent l’artiste c’est la peur. Il faut que l’artiste se sente en sécurité, dans son entourage également. Entourez-vous de personnes qui vont vous soutenir et qui sauront être positives. L’artiste bloqué met son énergie dans la haine qu’il se porte, les regrets et la jalousie. Recentrez-vous sur votre créativité.
- Autre sentiment bloquant : la honte, qui est un moyen de contrôle. La honte nous fait croire que nous avons tort de créer. Nous ne pouvons pas contrôler toutes les critiques, mais nous pouvons rendre les critiques professionnelles plus saines et constructives. Nous devons créer un environnement sûr pour notre enfant artiste.
- Nous devons nous montrer très déterminés. L’antidote à la honte c’est de s’aimer soi.
- Il est aussi très important de faire la différence entre les critiques utiles et les autres, de défendre son travail et de remonter à cheval coûte que coûte.
- La créativité est le remède contre les critiques.
- Obsédés par le besoin d’avoir à montrer quelque chose, nous nous refusons toute tentative, nous nous bloquons.
- Nous devons nous montrer très déterminés. L’antidote à la honte c’est de s’aimer soi.
- A celles et ceux qui disent qu’ils sont trop vieux ou qu’ils s’y mettront plus tard quand ils auront le temps, l’autrice évoque le déni du processus. Et, il est plus confortable de prendre un cours d’art, de stagner ou reculer, d’accorder plus d’importance à n’importe quelle autre activité que créer que de se lancer dans une œuvre et mettre en pratique sa créativité.
- Certains vont préférer faire autre chose considéré comme plus important plutôt que pratiquer leur art. Mais pour être créatif, il faut être actif. L’action peut être même physique avec l’activité. Mauvaise nouvelle pour les craintifs. Il faut miser sur ses efforts plutôt sur la chance. C’est compliqué de s’obliger à travailler au lieu de se plaindre sur ce que nous n’avons pas.
- J’ai particulièrement apprécié la place donnée aux croyances limitantes qu’on traîne de notre enfance, mettant l’accent sur la vision de la créativité avec laquelle on a grandi et qui peut nous bloquer une fois adulte. Mais aussi celle accordée au blocage et à la procrastination, que ce soit la peur d’échouer, de réussir, de ne pas être parfait sous forme de procrastination, de remise au lendemain.
- Sur une longue période, nous avons davantage besoin d’enthousiasme que de discipline. L’enthousiasme n’est pas un état émotionnel, mais un engagement spirituel.
L’enthousiasme (du grec rempli avec Dieu) est un rapport constant d’énergie puisée dans le flot de la vie. - Se libérer de nos blocages c’est comme guérir d’une maladie ou d’une blessure. L’autrice parle de demi-tour créatif en visant les déceptions, les échecs qui font partie de chaque artistes qui réussit. Les blocages sont souvent des défenses artistiques. Dès que l’idée créative se pointe, elle est tranchée par la peur qui empêche de prendre des risques. Ainsi, l’objectif des blocages c’est de soulager la peur.
Paradoxe de la reconquête créative c’est de prendre au sérieux le fait de se considérer avec légèreté, car notre artiste est un enfant .