Ces idées qui collent : Pourquoi certaines idées survivent et d’autres meurent de Chip Heath et Dan Heath
Vous arrive-t-il de lire un livre, un article… et de l’oublier aussitôt après ? Alors que d’autres, vont vous laisser une impression qui se ravivera à son souvenir.
Pourquoi cette différence ?
Chip et Dan Heath répondent à cette question dans leur ouvrage devenu une référence : Ces idées qui collent. Ils se fondent sur des recherches, des travaux et la réponse à cette question trouve ses illustrations dans le monde du marketing de l’enseignement, de la politique et bien sûr de l’écriture.
La bonne nouvelle c’est qu’accrocher des lecteurs à son texte n’est pas juste une question de chance (juste un peu quand même) mais aussi de méthode.
Voici les 6 critères que les auteurs ont mis en avant :
- La simplicité : aller à l’essentiel
Une idée forte se résume en une phrase.
Un slogan comme “Just do it” fonctionne parce qu’il est clair, direct, épuré.
En écriture de roman : la simplicité, c’est l’essence du message que vous voulez transmettre à travers votre histoire. J’avais retenu que notre histoire devait se résumer en une seule phrase. Exercice très difficile
La simplicité c’est l’art de retirer le superflu pour mettre en lumière le cœur de votre idée.
2- L’inattendu : surprendre pour accrocher
Notre cerveau est programmé pour détecter la nouveauté.
Quand tout est prévisible, on décroche.
Il faut savoir surprendre le lecteur et casser le scénario qu’il a déjà prévu au cours de sa lecture.
Dans un roman, c’est le retournement de situation qui maintient le lecteur en haleine.
Pour captiver, brisez les attentes de vos lecteurs, amenez-les ailleurs que là où ils pensaient aller.
- Le concret : faire ressentir
Les idées abstraites s’oublient.
Les images concrètes restent.
👉 Si je vous dis : “Ce produit est rapide”, vous ne retiendrez pas grand-chose.
👉 Mais si je dis : “Ce produit vous fait gagner 2 heures par semaine”, vous visualisez immédiatement ce que cela change dans votre vie.
Pour un roman, cela passe par les sens : sons, odeurs, images, sensations.
Le lecteur n’a pas seulement lu. Il a vécu. C’est ce qu’on peut un peu rapprocher du fameux « show don’t tell ». Quand on dit : « Elle a peur » c’est moins concret que « ses mains tremblaient, son souffle saccadé cognait sa gorge. »
Pour un article sur les réseaux, ce sont ces titres souvent « Mon article vous fait économiser deux heures de travail chaque jour. » au lieu de dire « Je vais vous faire gagner du temps. »
4 – La crédibilité : donner du poids à vos mots
Une idée ne suffit pas. Il faut prouver qu’elle tient debout.
👉 Par un chiffre : “80 % des lecteurs ne dépassent pas la première minute d’un article”.
👉 Par un témoignage : “Depuis que j’ai appliqué ces principes, mes posts ont triplé en visibilité”.
👉 Par une autorité : citer une étude ou une référence reconnue.
La crédibilité, c’est ce qui transforme une belle promesse en proposition solide.
Appliqué au roman ce serait les détails concret du quotidien qu’on plante dans un écrit, une référence qui fait qu’on se dit que l’auteur sait de quoi il parle.
Dans un écrit pour les réseaux, on se fie plus facilement à ce qu’écrit une personne qui se fait connaitre comme expert en la matière.
- L’émotion : déclencher une réaction
On se souvient rarement d’un argument logique, mais toujours d’une émotion ressentie.
Les émotions sont les déclencheurs d’action
Dans un roman, c’est ce qu’on ressent qui fait qu’on se souviendra du roman. Il m’arrive d’oublier l’histoire que j’ai lu mais souvent les sentiments restent.
Dans un article, faire référence à une émotion est toujours aussi efficace : la peur, la joie, la sérénité.
- Les histoires : le pouvoir du storytelling
Les histoires sont universelles. Depuis toujours, elles transmettent des valeurs, enseignements et émotions.
Une démonstration peut convaincre.
Une histoire fait vivre.
En littérature : tout repose sur l’art de l’histoire.
Les histoires créent de l’adhésion, car elles permettent au lecteur de se projeter dans une expérience.
La force du livre des frères Heath, c’est que ces principes s’adaptent à toutes les formes de communication.
Si vous êtes créateur de contenu : cherchez à surprendre votre audience, racontez des anecdotes, touchez leur émotion.
Si vous êtes romancier : résumez l’essence de votre intrigue, créez des rebondissements, touchez le lecteur.
👉 Le point commun : une idée qui colle est une idée que l’on vit, pas seulement que l’on lit.
Le vrai pouvoir des mots n’est pas seulement d’informer.
C’est de toucher, marquer et rester en mémoire.
Ces 6 critères — Simplicité, Inattendu, Concret, Crédibilité, Émotion, Histoires — sont autant de leviers que vous pouvez intégrer à vos écrits dès aujourd’hui.
Et vous, lequel de ces critères utilisez-vous déjà sans le savoir ?
