R.J Ellory

Persévérer malgré tout : la leçon de R.J. Ellory

Il y a des parcours qui inspirent par leur constance, leur obstination, et leur renaissance après l’échec.
Celui de R.J. Ellory en est un exemple frappant. J’ai aussi voulu parler de cet auteur car son oeuvre est fascinante, c’est un de mes auteurs favoris. J’ai eu la chance de le rencontrer et j’ai découvert un écrivain humble et très sympathique.

Le parcours d’un écrivain pas comme les autres

Rien ne le prédestinait à devenir écrivain. Orphelin très jeune, il quitte l’école à 16 ans. Il enchaîne les petits boulots, tente sa chance dans la musique, survit comme il peut. Pas de diplômes, pas de carrière tracée.

La persévérance avant le succès

Et pourtant, en 1987, il prend une décision radicale : écrire.
Chaque jour. Sans exception. Pendant six ans, il remplit des cahiers à la main. Vingt-deux manuscrits. Des centaines de lettres de refus.
Sa discipline est telle qu’il ne s’arrête que trois jours… le temps de divorcer.
Mais en 1993, découragé, il abandonne. Huit années de silence.
Puis, en septembre 2001, il revient. Avec une conviction nouvelle : ne plus écrire pour plaire, mais écrire ce qui l’obsède vraiment.

Candlemoth : le premier succès de R.J. Ellory

Quelques mois plus tard, il termine Candlemoth.
Publié en 2003, ce roman noir plonge dans l’Amérique des années 1960-70. Il raconte l’histoire de Daniel Ford, condamné à mort pour le meurtre de son meilleur ami. À travers son récit à un journaliste, le lecteur explore les fractures d’une époque : le racisme, le Vietnam, les injustices sociales, la mémoire et la vérité.
Le livre rencontre immédiatement un écho critique et est nommé au prestigieux CWA Steel Dagger Award.
Ellory a trouvé sa voix à travers des thèmes obsédants.
Depuis, ses romans ont été traduits dans plus de vingt langues et salués dans le monde entier.
City of Lies, A Quiet Belief in Angels (2007), ou encore Saints of New York (2009) creusent toujours le même sillon :
– la justice et l’injustice,
– la fragilité des êtres humains,
– la mémoire et la vérité,
– la rédemption et les destins brisés.
Ellory n’écrit pas pour divertir, mais pour interroger l’ombre et la lumière en chacun de nous.

La discipline comme fondation

Derrière ce succès, une méthode simple et exigeante :
Écrire chaque jour : l’inspiration n’est pas attendue, elle se fabrique.
Travailler avec rigueur : fixer des horaires, tenir un rythme, avancer quoi qu’il arrive.
Rester fidèle à son univers : écrire ce qui le passionne, même si cela semble sombre ou risqué.

« Don’t ever stop writing. This is the way the world will find out who you are. »

Trois leçons pour nous

  • La régularité forge la voix
    Ce n’est pas le premier manuscrit qui compte, ni même le dixième, mais la discipline qui construit l’écrivain (ou tout projet créatif).
  • Les creux font partie du chemin.
  • L’abandon d’Ellory n’était pas une fin. Son silence de huit ans a préparé sa renaissance.
    Créer pour soi d’abord.
    Le succès n’est venu que lorsqu’il a écrit Candlemoth, son premier roman qui parlait de ce qui l’obsédait vraiment.
    💡 L’histoire de R.J. Ellory nous rappelle que la persévérance ne signifie pas avancer en ligne droite. Elle signifie tomber, douter, parfois renoncer, mais toujours revenir.

Dans l’écriture, dans l’art, comme dans une reconversion professionnelle, c’est la discipline et la fidélité à soi-même qui finissent par tracer un chemin durable.
Et si vous faisiez, vous aussi, de la régularité votre meilleur allié ?

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